✎ IDENTITY CARD.
Bonjour à vous. Je m'appelle Zelda Katarzyna de Saint-Loup et je suis âgé de 17 ans. Je suis né un certain 13 Mars, à Londres. Mais aujourd'hui j’habite ici, à Fawkham. Je suis lycéenne, ce qui fait que mon compte est plutôt - carrément ouais - plein. On dit de moi que je suis intelligente, franche, bonne au lit attachante mais aussi impulsive, têtue, rancunière. Sinon je suis célibataire. Le Glee Club? mais ça gère la patate en chaussettes . Je pense que c'est tout. Oh, vous ne trouvez pas que je ressemble à Claire Holt ?

✎ ST GERMAN STYLE.
Le lycée... Que voulez-vous que je vous dise vraiment ? C'est un lycée, voila. On y rencontre des gens, on se fait insulter, on insulte aussi, on tombe amoureux, on se fait des amis, on mange de la bouffe dégueulasse, on stresse pour les examens, on s'engueule avec nos nouveaux amis. Bref, c'est le lycée quoi. Oui, j'aime y aller. J'ai beau ne pas être la fille la plus populaire, être celle qui a les meilleures notes ou encore celle qui se tape le plus de mecs, j'aime y aller. Ah j'vous ai pas dit ? Je fais partie du glee club ouais. Ok, c'est le club qui te rend populaire mais j'en ai genre rien à foutre. J'aime chanter, d'après pas mal de monde j'ai une assez jolie vois, donc voila quoi. Que ceux que ça embête aillent se faire foutre.

✎ LIFE IS LIFE.



Zelda est née un pluvieux 13 Mars, à Londres. Sa mère, Abigaïl, n'avait que 17 ans quand elle accoucha. Elle venait d'une riche famille de la ville, son père était avocat, sa mère ex mannequin. Imaginez donc leur réaction quand leur fille leur annonça qu'elle était enceinte. Le père de Zelda s'appelait Bradley, le quaterback du lycée, petit-ami d'Abigaïl depuis quelques mois. La famille d'Abigaïl voulant cacher sa grossesse, la jeune femme n'a jamais dit à son petit-ami qu'il allait être papa. Les mois passèrent donc et Abigaïl ne sortit plus à partir du moment où on pouvait apercevoir son ventre de femme enceinte. Elle aimait son bébé oui. Même si elle n'avait pas prévu d'être enceinte, elle aimait son bébé plus que tout, alors quand après l'accouchement, ses parents l'obligèrent à abandonner la petite, elle fut anéantie. Avant de partir, elle lui laissa le bracelet qu'elle portait toujours, un cadeau de sa grand-mère maternelle. Et c'est avec un chagrin démesuré et une amertume folle contre ses parents qu'elle sortit de l’hôpital, sans sa petite fille. Zelda fut donc emmenée dans un orphelinat de la ville le lendemain. Elle passa toute son enfance là-bas, toujours seule puisqu'elle ne voulait parler à personne. Au fond, elle n'était pas spécialement solitaire, mais elle haïssait sa vie, et donc cet orphelinat. On n'avait jamais voulu lui dire qui était sa mère, son père ou encore où elle était née. Elle n'avait aucune idée de qui elle était et elle détestait tous ceux qui l'entouraient à cause de ça. Elle détestait aussi ses parents, pour l'avoir abandonnée, ne se doutant pas que sa mère aurait tout fait pour la garder et que son père ne savait même pas qu'elle existait. Il n'y avait qu'une personne qui arrivait à parler à Zelda sans que cette dernière l'insulte de tous les noms, c'était Ivy. Ivy, c'était le genre de fille qui rêvait tout le temps, naïve et qui aimait tout le monde. Bref, on ne pouvait que l'aimer. « Des fois, j'aimerais être une pomme de terre. » Zelda ne fut même pas étonnée de ce que venait de dire Ivy ; on s'y faisait à force. « Pourquoi une pomme de terre ? » « Je sais pas. Tu pense pas que c'est cool, une pomme terre ? Elles ont rien à faire à part pousser. C'est pas bien compliqué. » « Oui, ça doit être bien d'être une pomme de terre. T'as raison. » Et puis un beau jour, une femme qui devait avoir la quarantaine et une fucking blondasse - vous savez, le genre de fille qui vous donne la rage et digne de poser sur une couverture de Vogue - se ramenèrent à l'orphelinat. Après douze ans à vivre ici, Zelda pensait être foutue et rester à l'orphelinat jusqu'à sa majorité. Eh ben nan. Sur ce coup, elle se fourrait le coude dans l'oeil jusqu'à l'estomac. Elle apprit plus tard que la fucking blondasse digne de poser pour Vogue s'appelait Natalia, qu'elle avait quinze ans et qu'elle allait être sa soeur adoptive. Youpi. Ô joie, ô bonheur, qu'avait-elle donc fait pour être aussi chanceuse ? ( Remarquez ici l'ironie employée. ) La femme ayant la quarantaine, Diana, adopta donc notre petite Zelda, allez savoir pourquoi. Elle était loin d'être la plus agréable ou la plus sociable. Elle était bien à l'orphelinat, à ruminer dans son coin et à écouter les phrases complètement insensées d'Ivy. Bref, Zelda déménagea et ne revit plus jamais Ivy, celle qu'elle considérait comme une soeur.