Keep it secret. ∆ ELY&CHAR.

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« Elysia & Charlie. »

Nemo avait quitté l'appartement tôt, ce matin-là, et avec elle, les bruits qui réveillaient habituellement Charlie, le faisant se lever pour être à l'heure au lycée. Ceci étant une manière plutôt subtile pour dire qu'il ne s'était pas réveillé, et était sacrément en retard - ce ne serait jamais que la sixième fois ce mois-ci. Les élèves commençaient à y être habitués, dans sa classe, et les professeurs commençaient à en être agacés, mais étant donné que Char était un plutôt bon élève... Ils ne pouvaient pas dire grand-chose, merci pour lui.
Bref. Toujours était-il qu'il était arrivé ce matin-là salement en retard, et qu'entrer en classe en plein milieu du cours allait lui attirer les foudres du prof, ce dont il n'avait pas spécialement envie. Aussi Charlie fit-il la chose la plus logique à ses yeux : il allait sécher entièrement le cours, héhé. Oui, bon, ça ne paraissait pas vraiment logique aux yeux des autres, mais tant que ça l'était pour lui... En plus, il gagnait un début de matinée en paix, le jeune homme n'allait sûrement pas cracher dessus.
Errant dans les couloirs à la recherche de quoi que ce soit qui ait pu l'occuper, Charlie fredonna une chanson connue en secouant légèrement la tête, habitude qu'il avait prise depuis tout jeune : il chantonnait dès qu'il s'ennuyait, et cela arrivait régulièrement... Surtout en cours, en fait. Pas bieeen. Étouffant un bâillement - ben oui, il avait plus dormi que d'habitude, mais pas assez quand même, il aperçut soudainement une chevelure blonde bien connue. Du moins assez pour qu'il la reconnaisse, parce qu'elle n'était pas si connue que ça. Surtout que le principe semble idiot quand on parle de connaître une chevelure. Bref. Jetant un coup d'oeil autour de lui, histoire de vérifier que personne n'était dans le coin pour témoigner de l'amitié naissante entre une cheerleader et un membre du glee club, Charlie s'approcha tout doucement de la chevelure et de sa propriétaire, lui plaquant les mains sur les yeux dès qu'il en fut assez proche :

« C’est qui ? » demanda-t-il bêtement.

Charlie Cauldwell, spécialiste des blagues pourries depuis sa plus grande jeunesse, à votre service. Le pire n'était pas que ses blagues étaient stupides, mais surtout qu'elles ne faisaient rire que lui - en même temps, il n'allait pas en pleurer. Le jeune homme, sans attendre de réponse, lâcha Elysia, et se déplaça se façon à se retrouver face à elle, attendant... il ne savait quoi. Peut-être qu'elle s'énerve, ou quelque chose du genre.

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elysia & charlie ; les couloirs de St German ; un certain matin du mois de janvier

Voilà maintenant 4 mois que je suis étudiante à St German et ce n’est pas tous les jours facile. Oh bien sûr, beaucoup pensent que j’ai la belle vie ; co-capitaine des cheerleaders dès mon arrivée, le capitaine des footballers qui semble avoir jeté son dévolu sur moi et cette popularité qui grandissait de jour en jour. Et bien non, ce n’est pas aussi facile que ça. Tous les jours, il faut que je fasse attention à comment je m’habille, à comment je me maquille, à comment je me comporte envers les autres. Vraiment, parfois je me dis que j’aurais juste dû rester une élève parmi tant d’autres, et ne pas faire attention à cette histoire de popularité. Mais non, j’avais choisi la manière facile en acceptant de rentrer dans le cheersquad et maintenant, j’en payais les frais. Oh bien sûr, je ne vais pas me plaindre d’être connue de tous les mondes, mais être populaire comporte aussi certain risque, dont celui de tout perdre au moindre faux pas.

Ainsi donc, je me réveillais lentement et doucement au « doux » son de mon réveil, en sursaut donc. Un regard suffi pour me rendre compte que j’étais en retard. Oh joie. Rapidement, je sautais dans ma douche puis dans mes vêtements, optant pour une jupe en jeans et un polo manche trois-quarts d’un vert kaki sombre. Heureusement que la plupart des couleurs me vont bien. Je me coiffais rapidement, ne prenant pas la peine de me lisser les cheveux et sortis de ma chambre en un coup de vent. Ma mère me vit filer avec un morceau de pain et rentrer dans ma voiture pour finir de chausser mes bottines. Vite vite! Normalement, je ne pouvais pas vraiment conduire, ne pouvant passer le permis qu’une fois majeure, mais ça m’était égale, j’avais une petite voiture et un permis provisoire qui me l’autorisait sous certaines conditions.

Une fois au lycée, je soupirais de frustration en voyant que les cours avaient déjà commencé. Je n’allais quand même pas me ramener en plein milieu, si? D’un côté, si je séchais, ça risquerait de nuire à mon image… Et c’est dans un dilemme que je me promenais dans les couloirs, ou plutôt, que je marchais lentement en direction de la salle où j’étais censée avoir cours. Perdue dans mes pensées, je n’entendis pas les pas derrières moi et je sursautais en sentant tout à coup quelqu’un me cacher la vue. « C’est qui? » Je roulais alors des yeux, si c’était même possible. Je ne pris même pas la peine de répondre, sachant parfaitement qui était aussi immature pour encore jouer à ce jeu. En réalité, Charlie n’attendit même pas ma réponse pour se pointer juste devant moi. Je le regardais alors de la tête aux pieds, remarquant au passage ses cheveux légèrement ébouriffé, signe qu’il n’avait pas pris la peine de se coiffer. Je fronçais alors les sourcils avant de lui demander, regardant de droite à gauche, histoire d’être sûre que personne ne nous verrait discuter. « Qu’est-ce que tu fais là? Tu n’es pas censé être en cours? » Et c’est moi qui dit ça…

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« Elysia & Charlie. »

« Qu’est-ce que tu fais là ? Tu n’es pas censé être en cours ? »
« Retard. Je te retourne la question ? »

Charlie croisa les bras sur sa poitrine, examinant Elysia sans gêne, sachant pertinemment qu'elle n'irait pas se vexer en remarquant qu'il la dévisageait de cette façon. Un petit sourire aux lèvres, il passa une main dans ses cheveux, les ébouriffant encore plus que nécessaire, et reprit d'un ton léger.

« T'en fais pas, je ne serais pas venu te parler s'il y avait du monde. Ils sont tous en cours, on est tranquilles. »

Prévoyant, le petit Charlie, on ne dirait pas, comme ça. Il esquissa un sourire amusé, et alla s'appuyer contre le mur, s'y laissant glisser pour s'asseoir. Déjà qu'il était fatigué, il n'allait pas non plus rester debout pour discuter, et tant pis s'il avait d'un gamin à regarder Elysia d'en bas comme il le faisait à cet instant. La jeune fille devait avoir l'habitude, familière qu'elle devait être à l'attitude désintéressée du garçon. Étouffant un bâillement, il ajouta d'un ton tranquille :

« Sinon, comment tu vas ? Tout se passe bien dans le monde girly des cheerleaders ? »

Machinalement, le jeune homme jeta un regard dans les couloirs, au cas où quelqu'un se pointerait. Au pire, il aurait juste à faire celui qui vient de se faire maltraiter par la vilaine blondinette de service. Un truc qui marchait à tous les coups, et en plus, ruinait son ego et sa fierté. Charlie sourit avec amusement, imaginant la scène. Parcourant les lieux du regard, il reporta son attention sur Elysia, et remarqua soudainement qu'elle n'avait pas les cheveux lissés, comme à son habitude. Une autre retardataire ? Peut-être que ce n'était que ça, finalement. Appuyant la tête contre le mur derrière lui, il lui fit signe de venir s'installer à côté de lui, ou du moins de s'approcher. Il n'avait pas envie de crier pour se faire entendre, et plus ils se feraient discrets, mieux c'était. Après tout, Charlie savait pertinemment que leur amitié se basait sur le secret, et que si quelqu'un les voyait ne serait-ce qu'échanger un sourire, ils ne se verraient plus. Il aimait bien Elysia, et n'avait pas envie de couper tout contact avec elle. La première cheerleader qu'il ait pu apprécier et qui ait de l'humour, il n'allait pas laisser passer ça, hein ?