Bonjour bonjour.. je suppose qu’il faut que je me mette à parler de moi. Vous savez, j’aime pas vraiment ça, j’en connais des gens qui aiment parler d’eux sans cesse.. Vous savez, ceux que même si votre conversation porte sur un truc complètement débile et à l’opposé (comme l’accouplement des opossums par exemple), arrivent à rapporter le sujet à eux. C’est pas le Ku Klux Klan, c’est le Moi Moi Clan.. ouais ok, blague pourrie, désolé, fallait que je la sorte. * sourire bête * Comment ça je m’écarte du sujet ? Oui j’avoue.. Vous ne préférez pas que je vous fasse une petite chorégraphie sur Thriller peut être ? Non ? Après ? Aah, bon d’accord.

Par où commencer ? Tiens, mes parents. Ma mère est gérante d’une boutique de vêtements écolos, les trucs 100% naturels fait en fibres (je soupçonne que ce soit des poils de caribous parfois) et sans produits chimiques... Oui, c’est une fanatique du bio, de l’écolo, elle fait même partie d’une petite association (qui regroupe dix pinpins de la ville seulement) qui militent de temps en temps sur la place principale mais qui ne fait pas bouger grand monde... Moi je suis ok avec ses idées, j’y ai été élevé, mais ce n’est pas pour autant que je vais rechigner à manger un bon hamburger ! Ensuite, mon père, el padre, el, el.. L’inconnu. Oui, elle ne m’en a jamais parlé. La seule fois où j’ai eu l’occasion de toucher un peu du doigt son existence fut lorsqu’on déménageait et que je suis tombé sur un carton rempli de ses affaires et d’une photo de lui. C’était une copie conforme de moi, enfin, j’étais une copie conforme de lui et sur le coup je n’avais pas très bien comprit. Tout naïf, j’étais allé alors vers ma mère pour lui faire la remarque que je me souvenais plus quand est-ce qu’elle avait prit cette photo. Elle avait alors piqué un far et confuse, m’avait avoué que c’était mon père. Le temps que l’information passe, que le choc s’installe et que je pense à lui demander des infos, elle était partie, avec la photo. J’ai jamais osé lui poser des questions sur lui car lorsque je la regardais, elle avait parfois un air triste dans les yeux et une once nostalgique sur le visage qui me faisait mal pour elle.

Je me taisais, lorsqu’elle rapportait à la maison diverse petits-amis aussi cinglés les uns que les autres. Des fanatiques de bob l’éponge aux schizophrènes, passant même par des imiteurs d’animaux le long de la journée.. J’étais vraiment passé par tout avec elle. Bien évidemment, à chaque fois elle pensait que c’était le bon, le grand amour, enfin, le bonheur. Mais jamais encore elle a réussi à bien être heureuse et encore aujourd’hui, elle est célibataire. Ca me rend triste pour elle mais je ne peux rien y faire. N’empêche, ce fut d’un côté grâce à eux que je réussis (presque) à m’épanouir. Quelques uns seulement.. Enfaite, c’est grâce à deux d’entre eux que je découvrais mes passions. Tous deux présent dans l’année de mes sept ans, le premier était un chanteur des bars. Aux allures de Bob Dylan, il se baladait tout le temps avec une guitare et ce fut lui qui m’offrit ma première batterie. Je me souviens qu’outre ses moments de snif-de-la-drogue quand ma mère n’était pas à la maison, on aimait chanter ensemble diverses chansons et cela développa mon envie et passion pour le chant. C’était spécial, j’osais pas en parler autour de moi à mes copains de peur qu’ils se moquent de moi.. Seule ma mère était au courant et j’en étais fier. Bien sûr, je n’étais pas un grand concerto et faisait pas mal de fausses notes, mais je me défendais quand même et en grandissant je parvins à avoir une assez belle voix, pour au moins faire parti du Glee Club en tant qu’un des capitaines. Et ça j’en suis fier, très fier ! Surtout du fait d’avoir put lier par la suite mes deux passions. La deuxième ? Tout simplement le sport. J’en suis très attaché et le pratique autant que je peux. Et pareil, c’est le deuxième petit ami de ma mère dans l’année de mes sept ans qui m’initia. Il était tout le contraire que le précèdent, c’était un gros dur à fond dans le sport qui aimait boire des bières devant divers match où il m’invitait à le rejoindre pour les regardés. Imaginez un gosse, les yeux brillants devant la télé et le gros dur à côté qui lui souriait et l’encourager... Directement j’avais pensé à un père potentiel, mais il partit au bout d’un mois, durant lequel j’alimentai mon envie de faire du sport. Cela fonctionnais, car plus tard je le pratiquais et me voici Quater back au lycée.

Après ces deux séparations qui avaient affecté autant ma mère que moi dans cette année, je pris inconsciemment le rôle de « l’homme de la maison » sur les épaules d’où mon tempérament où je me montre toujours confiant et sûr de moi. Je ne baisse la garde que peu de fois et pas à n’importe qui mais croyait moi, c’est vraiment un signe de confiance. J’ai beaucoup souffert de l’absence de mon vrai père, d’un père pour moi dans ma vie et je remercie ma mère d’avoir été présente malgré sa douleur à elle aussi. C’est aussi un peu à cause de cela que je n’aime pas trop parler de moi, pourquoi expliquer aux gens mon histoire qui n’est pas si belle que ça ? Oh oui, il y a pire et je ne veux pas me plaindre, mais j’avoue amèrement que j’aurais préféré avoir un père. Cet homme qui aurait aimé ma mère et l’aurait rendu encore plus belle qu’elle ne l’est, qui l’aurait rendu heureuse et qui aurait été là pour moi et mon épanouissement. Mis à part cela, j’ai un esprit d’équipe qui me sert dans mon équipe de football mais également dans le Glee Club. Je ne baisse jamais les bras et aide les autres à ce qu’ils ne les baissent également jamais. J’aime être là, présent, pour les autre et apporte souvent des touches d’humour et de bonne humeur. J’arrive à prendre sur moi, un peu trop d’ailleurs et cela me blesse petit à petit jusqu’au jour où j’éclaterais. J’investis beaucoup d’importance dans mes amitiés et je suis très fidèle en amitié. Malheureusement, toute l’école (ou du moins mes proches) peut savoir que je ne le suis malheureusement pas en amour.

C’était il y a quatre ans, lorsqu’elle est arrivée en Angleterre. Elle m’a plus tout de suite. Ses yeux pétillants, son sourire charmant, sa persévérance, la tête qu’elle faisait lorsqu’elle voulait absolument quelque chose.. Oui, Malika c’était une femme assez complexe mais vivante et j’aimais cela. Ca me changeait des autres filles, je les appelle souvent comme des « clones » tellement c’est désespérant comment elles semblent toutes pareilles. Malika, c’était autre chose, tout autre chose.. Je suis entré dans le Glee club pour avant tout chanter mais aussi car j’aimais pousser la chansonnette avec ce petit brin d’femme. Malgré tout, nous étions toujours à nous engueuler et nous chercher, nous n’étions pas du tout « conçus » pour nous entendre et nous n’avions aucun point commun à part Glee et tout ce que consistait ce mot. Et pourtant ! Nous fumes élus capitaines du club à notre grand plaisir et fierté. Et nous sommes sortis ensemble. Je jugeais pourtant cela trop tôt à mon avis car je ne ressentais pas tous les mêmes sentiments qu’elle semblait avoir pour moi.

C’est un facteur très important qui a surement conduit à notre perte. Après une dispute assez virulente entre nous deux, je partis en colère loin d’elle pour aller boire un verre dans un bar plus loin. Une cheerios vint alors me faire des avances, j’étais seul, en colère, fatigué de nos disputes et qu’une envie : me changer les idées. En y pensant, j’ai envie de vomir tellement j’ai fait une grosse erreur de coucher avec cette fille. Peu après, rongé par la culpabilité, un poids énorme s’en alla lorsqu’elle l’apprit car je n’avais plus à lui mentir, mais un autre venait pour m’enfoncé car elle me quittait et m’en voulait. C’était compréhensible, moi-même j’aurais fait de même. Je me dégoutais d’avoir osé faire cela, car alors que je la perdais, je me rendais compte à quel point je tenais à elle et combien alors j’étais amoureux. Puis tout s’enchaîna, elle quitta le Glee Club à cause de moi. J’avais le cœur qui criait lorsque je croisais son regard et voyait ses yeux se remplir de larmes. Je m’en voulais, énormément. Je m’étais même défoncé la main contre un mur après avoir décharné ma rage contre celui-ci qui n’avait rien demandé. Comment avais-je put être aussi con ? Elle me déteste et je l’ai mérité.

Depuis, elle me manque terriblement. Je reste au Glee Club évidemment, je continue à vivre car il le faut, mais je ne peux m’empêcher de poser mon regard sur elle longuement lorsque j’ai la chance de la voir, de loin. Voilà mon histoire, pas très réjouissante c’est vrai. Maintenant, je vous ai promit une petite danse sur Thriller ? Ça vous tente ? :D